Sunday, March 26, 2006

Vert

Olivier


Il a lessivé mon olivier

Comme un rempart, les draps, ce matin me retenaient,
Les démons qui avaient accompagné la soirée rôdaient encore, l’aurore ne m’avait pas encore livré la parade pour apprivoiser le jour.
Rouler les peurs dans la couette, priant pour qu’elles meurent au cœur des plumes …
Me ceinturer de la douceur des draps, qu’elle chemine avec moi les heures de cette journée.

Enfin, de guerre lasse, ouvrir les yeux
Délibérer
Devrais- je lapider préventivement ?
L’accabler d’être déjà ailleurs autre, à d’autres… Me laissant m’enliser seule dans le quotidien.
Ou devrais agir, perpétrer une politique d’infidélité pro active ?

Encore fripée de colère, ouvrir la porte et le découvrir appliqué à laver l’olivier

L’olivier qu’il m’a offert, à l’apogée de nos étés.
Serment de couleur et de rires.
Offrande d’harmonie sur l’autel de nos devenirs.

Cet arbre qui au fil des saisons de mes deuils à disparu de ma vue,
S’asphyxiant de l’écume des jours, de la crasse du quotidien, de la poussière des matins sans lumière.

Aujourd'hui, au détergent de la conviction, maniant l’éponge avec application et douceur

Il décrassait mon Olivier