Monday, June 22, 2009

Nan ! Je ne dirai pas que au PS Wallon il n’y a que des oies blanches.
Mais je m’interroge sur le ‘timing’ de la révélation des affaires ; Et surtout lorsque les attaques viennent d’une magistrate liégeoise, sœur de Didier Reynders, qui clamait haut et fort son penchant bleu durant la campagne. Ah Louis … Où es tu ? Y’a rien a faire le caporal-nain bleu il ne fait pas le poids ; Roquet-je-suis-mieux-que-le-commun-des-mortel …Et je veux être Calife à la place du Calife ! Et bien moi, je préfère encore Elio !
Je le trouve souvent simpliste, limite populiste, gratuitement vénéneux, mais là je dois dire, cette semaine, dans télé moustique (rassurez vous je ne l’achète pas-je consulte le programme télé gratuitement sur le net) Vincent Peiffer m’a acquise à sa démonstration. Voici :


Vous n'allez pas me croire, mais Didjé a décidé de faire son mea-culpa. Il a même entamé la rédaction d'un livre: Didjé la Poisse, sous-titré Comment ne pas gagner quand il est impossible de perdre.
C'est vrai que là, avec Happart, Donfut, Biefnot et les Van Cau Père & Fils dans les gencives du PS juste avant les régionales, le Grand Bleu a réussi un tour de force: ne pas gagner les élections. Il faut dire que, dans le chef de nosse Didjé, c'est le résultat d'un travail de très longue haleine. D'abord, il y a longtemps déjà, Didjé nous composait sa tête de "Vous êtes tous des grosses biesses".
Très réussie: regard suffisant, verbe arrogant et sourire de "Monsieur je sais tout mieux". D'ailleurs, pour montrer à quel point il fait tout beaucoup mieux que tout le monde, Didjé sera en même temps président du MR, vice-Premier Ministre et ministre des Finances. Un Schtroumpf dieu, en somme, qui voulait aussi être bourgmestre de Liège. C'était inscrit sur ses affiches électorales, en 2006: "Votre bourgmestre".
Il a fallu les retirer vite fait, le lendemain du scrutin communal. Sinon, ça fait con. Ensuite, Didjé a inventé une belle phrase, "Déplacer le centre de gravité de la Wallonie", qu'il a répétée 72.627 fois. Crois-moi, Didjé, on ne s'en lassait pas du tout! Après, il a merdé l'Orange bleue, en n'oubliant pas de se fritter à vie avec Joëlle Milquet, dans un grand numéro de machisme parfaitement maîtrisé.
Disons que pour résumer la pensée très visible de Didjé, Jojo frôle la pétasse. Très important également, pour la campagne régionale, Grand Schtroumpf a inventé une méthode unique, à adopter par tout le MR: le gros cassage. En résumé: tout ce que les autres font, c'est naze. D'accord, Didjé, mais tu proposes quoi de mieux, à la place? "On s'en fout! D'façon, les aut' qui sont pas MR c'est que des prouts!" Pour étayer son propos, Didjé crée aussi une autre formule pas du tout énervante, puisqu'elle n'a été répétée que 2.694.789 fois: "Le CDH est scotché au PS".
Ce qui est pas mal, c'est que dans le même temps, "Super Brain" a eu le bon goût de louper la lutte contre la fraude fiscale, de paumer un bon milliard d'euros à cause d'erreurs de son administration et de vendre Fortis à BNP en oubliant de consulter les actionnaires. Mais le vrai trait de génie de Didjé, c'est cette idée de saupoudrer les listes MR de quelques bons gros populistes de bon aloi. Par exemple, à Bruxelles, nous avons Alain Destexhe, dont le message principal est: Wallons = chômeurs profiteurs.
Du plus bel effet quand on veut devenir premier parti de Wallonie. Pour encore mieux séduire le Sudiste, Didjé avait également réservé une place à une grande pointure flamande du simplisme, dont le programme politique consiste à zigouiller du fonctionnaire fatalement paresseux. Touche d'originalité très "didjéenne": il éjecte Rudy Aernoudt deux jours après l'avoir accueilli. Du sérieux.
Comme la désignation, à la tête de liste du MR bruxellois, d'un garçon mondialement adulé pour son charisme et sa débordante activité: Armand De Decker. Bouquet final de sa stratégie, Didjé affuble les socialistes d'un fort beau sobriquet: "Infréquentables". Parfois, c'est celui qui le dit qui l'est.
Vincent Peiffer.

No comments: