Friday, November 28, 2008

Histoire d'Eau

Vous n’avez peut être jamais vu les choses sous cet angle,
mais je l’affirme haut et fort !
Le monde est divisé en deux types d’individus bien distincts :
Ceux chez qui vous pourriez sans embarras débarquer, bébé en écharpe,
pour prendre un bain. Et les autres.
Pour être tout à fait honnête je n’avais jamais vu cela sous cet angle non plus.
Avant que mon chauffage ne tombe en panne.
En fait, quand je dis en panne, c’est bien plus subtil que ça ;
Je l’avais entendu aux infos, comme chaque hiver :
Encore un mort intoxiqué par un gaz tellement vicieux qu’il n’a ni couleur ni odeur.

C’est vrai que récemment, j’ai tout le temps mal à la tête. C’est vrai que chaque année au moment de l’inspection de mes appareils, le gentil chauffagiste égrène :
« Vous savez ma p’tite dame vot’boiler il a 28, 29, et l’année suivante 30 ans…
Un de ces jours, y va falloir penser…."
Ouais, je sais : 3000 euros … Et je tire une autre année en longueur.
Mais voilà des millions d’années d’évolution et de maternité, l’ont dicté :
Mes systèmes d’alarmes sont aiguisés à l’extrême par la présence de bébé.
Constamment à l’affût. Peut être plus des prédateurs, mais de tous les dangers qui pourraient menacer ma progéniture. Alors j’ai appelé la compagnie du Gaz au numéro d’urgence,

‘odeurs suspectes’. Ils ont débarqué dans les minutes suivantes, toutes sirènes hurlantes.
Ont confirmé mes craintes, et par mesure de précaution ont carrément coupé ma connection !

Me voilà donc sans chauffage ni eau chaude avec un bébé de 7 mois. Depuis deux semaines. Une nouvelle chaudière. Mais un immeuble de 30 ans dont les conduits d’aération, comme ¾ des immeubles de la ville, ne sont plus aux normes actuelles.
Résultat, même avec ma chaudière flambant neuve, la compagnie de gaz ne veut pas rouvrir !

Et voilà, demain je vais faire 60 km pour aller prendre un bain avec petite chérie,
Car décidément, je sais pas pour vous, mais pour moi le nombre des gens chez qui je pourrais confortablement prendre un bain est décidément bien plus réduit que le nombre de ceux chez qui je n’oserais ou ne voudrais pas le faire !

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